« On connaît la valeur du sel quand il n’y en a plus. »
Proverbe indien.
Et après…
Plus de femmes, d’âge dit mûr ou plus jeune encore, auront-elles accepté que la blancheur de la chevelure soit déclarée comme digne d’une beauté admirable ou encore de leur sagesse ?
Et après…
Les jambes pourront-elles être appelées féminines, vues d’un œil coquin, caressées tant et plus, quoique finalement naturelles ?
Et après…
La peau, reposée de l’épaisse couche quotidienne vendue comme nécessaire, laissera-t-elle paraître enfin, sans couverture aucune, tous ses rides et les dires du temps ?
Et après…
Les anciens, porteurs de toutes nos vies, retrouveront-ils le chemin d’une maison familiale, joyeuse et remplie, plutôt qu’a être parqués entre semblables attendant devant quatre dominos, leur fin ?
Et après…
Les désireux de comprendre et d’aider l’Autre seront-ils encore soumis au numerus closus, fermant la porte d’études ou mettant en dessous la clef du seul, unique et dernier cabinet de campagne ?
Et après…
Les chair et chair, sang de sang et fruits d’entrailles retrouveront-ils les bras plutôt que les bancs ?Apprendront-ils enfin la vie en y étant plutôt qu’à être un assis-apprenant ?
Et après…
Quand, le goût de l’Autre retrouvé, épanché, sera apaisé, que restera-t-il de la main tendu au prochain, du bonjour sans connaître, du sourire d’humain à humain ?
Et après…
Les heures de soleil trouveront-elles le prix infini d’une Nature sublime et si profondément offerte ?
Et après…
Questionnerons-nous réellement chaque acte pour délaisser les importuns, les inutiles, les stupides ?Aurons-nous le courage d’un dos tourné à l’infamie de notre nuire à la Terre ?