Tissu imperméable et poreux.
Je suis amoureuse de ce toucher.
De cette paume, qui, d’une si douce tiédeur et de contact franc, trace sur mon enveloppe le dénouement de ses maux.
Prendre, pétrir,
Frôler puis revenir,
Pulpe des doigts s’enfoncant sur un muscle, talon des mains sur cage obsolète,
À force de souffle – rien n’en est plus une.
Il est dans ce toucher une absence d’affect autre que celle – bien plus grandiose encore – du Corps.
De la beauté d’Autrui et de celle de chacun. La saveur, sous chaque doigt, de notre humanité céleste.
Il est celui qui trouve,
Celui qui dit,
Celui qui aide.
Il donne au fil son chemin de sortie, déroule l’âme presque entière dans un muscle caché, amenuise d’anciens territoires enfuis.
Je n’aime pas l’homme.
J’aime le toucher et la piété du guérir. L’indicible lien humain dans ce chaste corps à corps. Les entrelacs abordés par thème. Les rires et les leurres.
Je suis amoureuse de l’humain.